Marseille, de notre correspondant

Il était temps. Encore un peu et le Vatican, qui vient d'annoncer qu'il veut sa télé, nous grillait. Ouf! On a donc l'OMTV depuis samedi, la première télé d'un club de foot en France. Bon, d'accord, il faut le reconnaître: c'est nul. Comme si on avait mis une caméra dans un ballon de foot. Qu'est-ce qu'on voit? Le vide. Remarquez, on le voit bien. Et ça ne coûte que 35 francs par mois, une peccadille. Et puis, il y a Eva Bravo.

Ceux qui n'ont pas vu Eva n'ont rien vu. Ils peuvent aller se rhabiller (pas elle). Eva va voum! La télé, elle a ça au plus profond d'elle-même, et ça lui sort d'un bond. Alors Eva crève l'écran, fait fondre le poste et vous saute sur les genoux. Si, si. On la juge, Eva, jolie, mais samedi, elle s'était fait faire des bouclettes qui la rendaient nunuche à souhait. Tant pis. On a vite oublié ça dès qu'elle s'est mise à parler. Parce qu'elle assure, la femme à Daniel, «amoureuse du football et de son mari» footballeur de l'OM, dixit le dossier de presse. Ah! Son interview avec le gardien Köpke! C'était Barthes contre Baudrillard. Eva et Andreas n'avaient rien à se dire, et qu'est-ce que c'était bon! Ces silences mûrement réfléchis, ces mots qui ne cherchaient pas à avoir un intérêt" Une leçon de télé. La minute nécessaire de Madame Eva. Mettez-nous en quatre heures par jour!

Bon, d'accord, Eva n'a pas l'air de savoir qui est IAM, mais on lui pardonne. Déjà le foot, c'est pas facile, alors le rap" On lui explique: IAM, ce