Dominique Valéra est l'un des trois seuls 8e dan français de karaté.
A 52 ans, cet ancien champion du monde de boxe américaine (full contact) a vécu les transformations du karaté rigide et statique des années 70 en un sport de combat où souplesse, puissance et excellente condition physique sont incontournables pour obtenir de bons résultats.
Comment a évolué le karaté de compétition ces quinze dernières années?
Il a complètement changé. Avant, on pratiquait un karaté plus en ligne: l'adversaire était en face et bougeait très peu. Il attendait le moment de placer sa technique de poing ou de pied et se remettait en position statique. Aujourd'hui, on se déplace énormément sur le tatami et on a donc moins d'appui fort, moins d'assise. Au moment de frapper, et pour que le point soit valable, il faut stabiliser sa position pour bénéficier du maximum de puissance. Le karaté d'autrefois était moins physique au plan de la préparation. Il suffisait de marquer un ippon (coup décisif) pour gagner le combat. Actuellement, les gars ont besoin d'une préparation physique extraordinaire car, pendant trois minutes, ils doivent sautiller, défendre, attaquer, esquiver, encaisser" En plus, les coups au corps sont portés, ce qui rend les décisions d'arbitrage moins contestables. On pratique aujourd'hui un karaté plus spectaculaire, plus agréable à regarder, plus télévisuel, plus ouvert vers le public.
Quelles sont les techniques «à la mode»?
Le balayage de la jambe d'appui de l'adversaire, par exemple