Marseille, envoyé spécial.
«Je pratique un karaté martial. J'aime dominer le combat de bout en bout. En compétition, je ne pense qu'à une chose: descendre mon adversaire!» On pourrait avoir un peu de peine à croire Laurence Fischer, ceinture noire 2e dan de karaté, lorsqu'elle tient ces propos d'une voix douce, sourire aux lèvres et cheveux au vent, faisant mine de se mettre gentiment en garde. Mais les doutes s'évaporent instantanément lors d'un entraînement de la championne du monde (catégorie lourd). Capable de porter des attaques d'une puissance et d'une précision redoutables, cette athlète d'1,73 m pour 70 kg est également dotée d'une remarquable condition physique. Des atouts qui lui seront précieux ce week-end à l'occasion de l'Open international de karaté (individuel), réunissant à Paris près de 450 combattants en provenance d'une quarantaine de pays. Les nouvelles règles d'arbitrage testées durant ce minichampionnat du monde devraient en effet favoriser les combattants en excellente condition physique (lire encadré).
Sans rivale. Laurence, 25 ans, a enfilé le kimono dès son plus jeune âge. Un père professeur et deux frères pratiquants l'ont rapidement entraînée dans leur sillage. Titulaire d'un brevet d'Etat de sport 2e degré, elle partage désormais son temps entre la compétition et l'entraînement de scolaires des quartiers défavorisés de Marseille. Déja couronnée à l'Open de Paris l'an dernier, elle s'est réellement révélée au mois d'octobre, en individuelles, lors