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Jean-Baptiste Mendy: «Je suis devenu sans pitié»Le boxeur français, qui défend ce soir son titre mondial à Paris contre l'Argentin Sicurella, revient sur ce que lui ont appris ses cinq derniers combats.

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publié le 25 janvier 1999 à 23h18

Le Français Jean-Baptiste Mendy dispute ce soir au Palais des sports

de Paris son sixième championnat du monde. A 35 ans, il est détenteur du titre WBA des légers et défend sa ceinture face à l'Argentin Alberto Sicurella. Avant de l'affronter, Mendy se souvient de l'expérience tirée de chacun de ses combats mondiaux.

«Défaite mentale»

27 mars 1994, championnat du monde WBC des légers. Miguel Angel Gonzalez bat Jean-Baptiste Mendy par arrêt de l'arbitre au 5e round. «Ce qui me reste de ce match (1) c'est un sentiment de déception, même si j'ai rencontré ce jour-là un très grand champion. J'étais pourtant très fort physiquement à l'époque, ayant remporté tous mes championnats d'Europe (neuf défenses) avant de saisir cette chance mondiale. Mais j'étais en train de me séparer de mon promoteur et je suis passé à côté de mon premier championnat du monde. Quinze jours avant le match, j'étais au tribunal pour savoir si j'allais pouvoir boxer ou non. Pendant toute ma préparation, ce combat était incertain. Même le président de la fédération française, Bernard Restout me disait qu'il n'aurait pas lieu. Trois jours avant la date prévue, quelqu'un qui avait l'accent espagnol, m'a téléphoné à l'hôtel me faisant croire que Gonzalez avait eu un accident et que le combat était annulé. J'ai flippé. J'en pleurais, et je priais malgré tout pour que le combat ait lieu. J'étais vidé, mais j'attendais de pouvoir disputer un championnat du monde depuis si longtemps. Ce genre d'opportunité, même ave