Lausanne envoyé spécial
La mise en scène était telle que le vice aurait eu bien du mal à échapper à son châtiment. La commission exécutive du Comité international olympique (CIO) a donc hier recommandé «l'exclusion temporaire» de 6 membres (4 Africains, 2 Sud-Américains) du CIO, coupables d'«avoir trahi l'idéal olympique», comme l'a expliqué le président Juan Antonio Samaranch, qui hier faisait bien son âge (78 ans). La commission exécutive les estime coupables de «conduite inappropriée». Le rapport commandé dans l'urgence en décembre au Canadien Richard Pound, chargé de faire la lumière sur 13 membres suspectés d'avoir monnayé leur voix en faveur de Salt Lake City, «contient des faits très graves et il fallait des mesures qui s'imposent», selon son auteur.
Les bannis sont Jean-Claude Ganga (Congo), Lamine Keita (Mali), Zein el-Abdin Ahmed Gadir (Soudan), Charles Mukora (Kenya), Sergio Santander (Chili) et Agustin Arroyo (Equateur). La semaine dernière, 2 membres avait déjà démissionné. Hier, David Sibanze, du Swaziland, a fait de même. La commission exécutive demande un supplément d'information pour se prononcer sur les cas du Russe Vitaly Smirnov, du Coréen Yong Kim et de l'Ivoirien Louis Guirandou N'Diaye. Par ailleurs, elle recommande un blâme à l'encontre du Néerlandais Anton Geesink. Lors de la session extraordinaire du CIO, le 17 mars, l'«exclusion définitive» des 6 membres pourra être votée à la majorité des deux tiers.
La sentence est donc tombée hier à 19 heures dans