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Libération

Salt Lake City veut voir la vie en blancLes JO d'hiver sont maintenus, mais les enquêtes continuent.

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publié le 26 janvier 1999 à 23h19

Salt Lake City envoyé spécial

Apparemment soulagé, mais crispé, si crispé. Quelques heures après le Comité international olympique (CIO) qui tentait de renflouer un navire à la dérive, le comité d'organisation des JO de 2002 (le Sloc) voulait donner sa version du sauvetage. Assuré par Samaranch de conserver sa bouée olympique, le binôme chargé du destin olympique de Salt Lake City a multiplié les autogratifications. Robert Graff, président du conseil d'administration, et Frank Joklik, président démissionnaire, se sont livrés à un numéro de haute voltige assez rare qui consiste (en accord et en harmonie, visiblement, avec le CIO) à convoquer la presse pour répéter ce que l'on savait déjà. Pas moins de 23 caméras se disputaient pourtant l'espace réduit d'un sous-sol sinistre. «Michael Jordan annonce qu'il reprend le basket?», a cru bon moquer, en aparté, un des membres du Sloc. A croire que le sprint qui se joue en coulisse pour sauver l'olympisme excite davantage l'Audimat. Les chaînes nationales, dont CNN, retransmettaient l'événement en direct. La BBC, les networks japonais ou suédois avaient fait le déplacement. Pas sûr que les hommes d'images en aient eu pour leur argent. Tout se signifiait dans le hors-champ, le non-dit. En écoutant attentivement, on sent bien que les assurances de Samaranch, grand timonier du CIO aux abois, n'ont rien fait pour rassurer un comité englué par la vague de révélations sur ses pratiques corruptives. La volonté du CIO d'élargir son champ d'