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Libération

Tennis. La Française rencontrera Davenport à l'Open d'Australie. Mauresmo file en demi. Williams glisse en quart

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publié le 27 janvier 1999 à 23h20

Du haut de son mètre soixante-quinze et à la force de son bras

droit, Amélie Mauresmo s'est hissée en demi-finale des Internationaux d'Australie. Hier matin, la Française de 19 ans, 29e joueuse mondiale, a sorti la Belge Dominique Van Roost, 25 ans, vingt et un tournois du Grand Chelem et dix-sept places de mieux qu'elle au classement mondial, en deux sets 6-3, 7-6 (7/3).

Le CV d'Amélie Mauresmo veut qu'elle ait découvert le tennis à 4 ans, en juin 1983, en voyant Yannick Noah l'emporter à Roland-Garros. Elle s'orne aussi d'une petite phrase alors qu'elle ne tient une raquette que depuis deux ans: «Dis maman, tu penses qu'un jour je battrai Steffi Graf?», demande Mauresmo, 8 ans à peine. Sa courte (pour l'instant) biographie s'est enrichie d'un aveu lâché après sa victoire en huitième de finale contre sa compatriote Emilie Loit: «Je suis très heureuse dans ma vie depuis que je me suis installée à Saint-Tropez avec mon amie Sylvie.» Sait-elle qu'il y a quelques années Martina Navratilova avait perdu un gros sponsor en reconnaissant son homosexualité?

Amélie Mauresmo, c'est aussi un palmarès et un caractère. Le premier, elle se l'est forgé en 1996, l'année où elle interrompt ses études en première, avec des victoires à Roland-Garros et Wimbledon, et le titre de championne du monde juniors. Le second, elle l'affirme l'année suivante, celle de son passage chez les pros. Corps et moral blessés, elle quitte, le jour de son dix-huitième anniversaire, le cocon fédéral qui la protégeai