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Libération

CIO: la corruption étonne à Pékin Le «China Daily» dénonce une trahison de l'idéal olympique.

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publié le 29 janvier 1999 à 23h22

Après les basses oeuvres, les grands sentiments. Hier, pas d'énièmes

révélations sur les moeurs olympiques, mais de bien belles déclarations. Venant de Chine notamment. Alors que des tonnes de bois semblaient peser sur la langue des dirigeants de Pékin depuis les révélations sur les pratiques pour s'assurer l'organisation des Jeux, le très officiel quotidien en langue anglaise, China Daily, y est allé hier de son couplet sur la «dégénerescence morale» qui menace le sport mondial. Dans le commentaire le plus virulent paru jusqu'à présent dans la presse gouvernementale, le journal fustige: la corruption de plusieurs membres du Comité international olympique «constitue un sacrilège des idéaux olympiques, de l'esprit sportif et de l'impartialité. Ils ont ruiné leur propre crédibilité ainsi que le mandat de leur institution.» Rien de moins. Pékin avait raté l'obtention des Jeux de l'an 2000 pour deux voix contre Sydney. Une défaite qu'à l'époque la Chine avait encaissée comme un camouflet à l'orgueil national. Même si le président du Comité d'organisation de la ville australienne a révélé la semaine dernière avoir versé 35000 dollars à deux représentants du CIO la veille du vote de désignation, Pékin a refusé de se poser en victime. Prenant même la défense de Juan Antonio Samaranch. Lequel, à l'époque, lors d'une visite de la capitale chinoise, avait découvert un ciel étrangement pur. Deux jours avant l'arrivée du président du CIO, les promoteurs de la candidature pékinoise avai