C'est mieux qu'une mise en bouche. C'est comme un dessert avant
l'heure. Après le Bordeaux-Marseille (1) de ce soir, le reste de la 22e journée du championnat de France (samedi, 20 heures) deviendra anecdotique. La seule certitude de l'OM, à l'heure de faire le déplacement en Gironde, c'est qu'il possède trois points d'avance en tête du championnat de France. De là à imaginer en ajouter trois de plus, Rolland Courbis s'y refuse. Comme il sait si bien le faire, l'entraîneur de Marseille parle d'abondance et ressort les statistiques. Il tient à qui veut l'entendre le discours d'une défaite annoncée. Puisque la petite histoire dit que l'OM n'a plus gagné à Bordeaux depuis vingt et un ans, pourquoi changerait-elle son cours ce soir? Mais on connaît la chanson de Rolland, et les Girondins se gardent bien de croire que les Marseillais s'avancent vers Bordeaux en victimes consentantes. Ils savent qu'ils vont avoir à repousser les assauts d'une équipe revancharde, qui n'a pas encore digéré son élimination discutable en Coupe de la Ligue face à Lens.
Reste que les joueurs de Bordeaux, également éliminés en Coupe de la Ligue, mais aussi en Coupe de France n'ont plus que le championnat à se mettre sous les crampons. A l'heure où leur attaque (malgré l'impressionnant 6-0 infligé à Metz avant la trêve) n'est pas au mieux, avec un seul but en trois rencontres, l'inquiétude est de rigueur. En chasse derrière l'OM depuis de nombreuses journées, Bordeaux n'a plus beaucoup de temps à perdre et,