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Libération

Rugby. Samedi, l'Ulster reçoit à Dublin les Français en finale de Coupe d'Europe. L'Irlande unifiée attend Colomiers.

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publié le 30 janvier 1999 à 23h23

Belfast, envoyé spécial.

Pour le rugby, l'Ulster est la province nord-irlandaise dont l'équipe a l'habitude de battre les clubs français. A priori, il serait fâcheux pour elle de perdre cette habitude en finale de la Coupe d'Europe, samedi après-midi, contre Colomiers, à Dublin qui plus est. A priori encore, puisque l'Ulster a battu le Stade Toulousain en quart de finale et le Stade français en demi-finale ­ soit les deux meilleurs clubs français ­, elle devrait bien trouver la ressource de battre une équipe certes brillante et prometteuse, mais un peu moins bien équipée que les deux précitées.

Néanmoins, le pronostic en sport demeure, malgré ses ambitions rationnelles, un exercice aussi vain que l'interprétation des augures: rien n'est déja écrit, tout se joue en quatre-vingts minutes et l'événement ne déborde jamais de cette limite. Ici, l'équipe d'Ulster a montré une organisation efficace, mais Colomiers a déja joué des improvisations sidérantes pour se hisser parmi les meilleurs clubs français. Il n'y a pas de destin, les joueurs sont libres, et il faut espérer pour la beauté du jeu que le match se décide sur l'inspiration d'un moment.

Union. Pour que ces conditions soient réunies, il faudra d'abord que Colomiers batte l'Irlande. L'Ulster ne jouera pas dans son stade de Ravenhill, au coeur d'un quartier unioniste radical de Belfast. L'équipe, qui comptait en début de saison 2 000 supporters, s'appuiera cette fois sur les 49 000 supporters de Landsdowne Road, dans la capital