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Libération

Combiné nordique. La Coupe du monde faisait étape dans l'Hexagone ce week-end. Les skieurs français perdus dans le blizzard du Jura.

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publié le 1er février 1999 à 23h33

Le Brassus, envoyé spécial.

Le plateau qui domine le Brassus, de l'autre côté de la frontière suisse, a un avant goût de Sibérie. Depuis le matin, la Bise, ce vent du nord qui glace tout sur son passage, a commencé son travail de balayage. Un vrai temps d'expédition polaire. A ne pas mettre une oreille dehors, sauf pour le millier de fondus de combiné nordique qui, hier, sous un pale soleil, s'étaient regroupés dans la grande montée comme pour mieux s'abriter. Dans cette région du Jura située à cheval sur la frontière, on jure depuis longtemps fidélité aux combinés. Mais de mémoire de fondeur, on n'avait jamais vu ça. «En treize ans de coupe du monde, c'est la première fois que je fais une course sous un vent aussi violent, fait remarquer Fabrice Guy, 19e de cette étape française de la coupe du monde et premier Français. Le vent me faisait peur car je partais isolé.» «Pas de miracle ici». En tête de la course, le Russe Alexei Fadeev, de loin le meilleur sauteur la veille à Chaux Neuve, combat seul contre les éléments et ne peut résister à la remontée du Finlandais Sampa Lajunen et de l'Américain Todd Lodwick. Derrière les écarts se creusent à vue d'oeil. Seule une silhouette perdue dans les bourrasques de neige semble filer plus tranquillement que les autres. Le Tchèque Ladislav Rygl, parti de la dixième place à 2'36'', est presque certain de mettre un pied sur le podium. L'Autrichien Felix Gottwald, le meilleur fondeur hier, est bien trop loin pour l'inquiéter.

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