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Libération

Omnisport. Aujourd'hui s'ouvre à Lausanne la conférence mondiale du CIO. Dopage: trois jours pour assainir.

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publié le 1er février 1999 à 23h34

Il faut se méfier des si longues attentes, des grands messes.

Qu'espérer de la conférence mondiale sur le dopage, organisée par un Comité international olympique ébranlé par la corruption, qui s'ouvre demain et pour trois jours à Lausanne? Beaucoup selon ses organisateurs. Beaucoup trop. «J'ai souvent navigué entre dépression et enthousiasme, là je suis optimiste», confit Alexandre De Mérode, président de la commission médicale. «Je suis peut-être naïf, reconnaît Patrick Schamasch, directeur médical du CIO (lire ci-dessous). Mais j'espère quatre choses: un renforcement des relations avec les Etats, l'adoption d'un code médical unique, la création d'un organe coordonnateur, et un travail sur l'éducation et la prévention.» Voeux pieux? «Si le CIO voulait vraiment lutter contre le dopage, ça se saurait», ironise un médecin du sport. L'avis est général pour les acteurs réels de la lutte antidopage. «Le dopage est le moteur du sport de haut niveau, une sorte de quadrature du cercle dont il est désormais impossible de sortir», résume Claude-Louis Gallien, chargé de la lutte au comité olympique français. Cache-sexe. Le CIO y met du sien pour ne pas briser ce cercle-là, dont on veut ­ encore ­ croire qu'il n'est pas structurellement lié à ses cinq fameux anneaux. Depuis l'instauration des premiers tests aux JO de Grenoble, l'auguste assemblée du Chateau, à Lausanne, a toujours eu tendance à regarder le dopage avec des lunettes roses. Problème: des 0 positifs officiels à Moscou (20