Les championnats du monde sont déjà terminés pour Régine Cavagnoud.
Avant même d'avoir commencé. Hier, la Française a chuté lourdement alors qu'elle participait au premier entraînement de la descente qui doit se courir dimanche sur la piste de Vail. Blessée au genou droit, elle souffre d'une déchirure du ligament. L'une des favorites du super-G reprogrammé ce soir a quitté la scène dans la souffrance. Jusque-là, Cavagnoud touchait le bonheur du doigt. Tout avait commencé à Cortina d'Ampezzo, en Italie, une semaine avant de prendre son envol pour le Colorado. Régine Cavagnoud affichait alors un sourire resplendissant, non sans une pointe d'incrédulité. Elle vivait son plus beau week-end de course depuis 1991, et ses premières sorties en Coupe du monde. Voir la plupart de ses adversaires défiler pour la féliciter n'était pas le moindre de ses plaisirs. A 28 ans, la skieuse de La Clusaz connaissait enfin la consécration. Trois jours de rêve qui l'avaient vue remporter une descente, gagner un super-G avec une avance considérable et monter sur le podium du second super-G. Au passage, elle ratait d'un rien celui du géant. En quoi cette jeune fille soudain conquérante était-elle différente de celle achevant la saison précédente à une anonyme 28e place au classement de la Coupe du monde? Elle avait, depuis, accumulé cette confiance qui fait souvent la différence entre un honnête compétiteur et un champion.
Déjà, en début de saison à Val-d'Isère, la Française avait fait sensation