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Libération

Suite aux protestations des pouvoirs publics européens. Agence antidopage: le CIO revoit sa copie.

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publié le 4 février 1999 à 23h36

Lausanne, envoyé spécial.

Etait-ce un coup de force ou de poker? Qu'importe: c'est raté. Hier, Richard Pound, vice-président du Comité international olympique (CIO), qui présidait le groupe de travail sur la création de l'Agence internationale, est revenu sur tout. Présentés comme quasi bouclés à l'ouverture de la conférence mondiale contre le dopage (Libération d'hier), la composition, le régime juridique, l'implantation de l'agence, clé de voûte de la lutte contre le dopage, seront remis à plat. La déclaration finale de la conférence, ce matin, devrait se contenter d'appeler à la création de cet organisme et inviter toutes les parties concernées à en discuter. Un consensus très mou.

La colère des gouvernements a porté. Exit le projet d'une agence installée à Lausanne, présidée par Samaranch et dans laquelle serait représentés des représentants des sponsors, de l'industrie pharmaceutique et des équipementiers sportifs. Déjà hier matin, dans les couloirs, Alexandre de Merode, président de la commission médicale du CIO, qui, la veille, avouait avoir découvert l'existence de ce projet, plaidait l'erreur de communication: «Il s'agit seulement de documents de travail. Le plus important n'est pas de savoir qui dirigera l'agence, mais ce qu'elle fera.»

Choix. Pas de quoi satisfaire les pouvoirs publics. Comme le confiait un conseiller de Marie-George Buffet, «nous suggérons au CIO d'annoncer la création de l'agence, et rien d'autre. Ensuite, on en discute le rôle, la composition, le