Pas de répit pour «le château». Dopage ou corruption, le CIO
n'avance plus qu'en terrain miné. Après les attaques venues de l'extérieur, place aux déchirements de l'intérieur. Mardi, l'Europe avait déjà joué les empêcheurs de ronronner en rond (lire ci-contre). Hier, c'était au tour de fédérations internationales sportives d'affronter des dissidences.
A l'origine du clash, le nouveau barème de sanctions pour dopage. Pressé d'harmoniser une politique à géométrie variable selon les fédérations, le CIO a donc proposé hier, en cas de dopage «aux produits lourds», une mise à l'écart systématique de deux ans. Un rêve éveillé d'unité qui s'est vite fracassé sur le «réalisme» des toutes puissantes fédérations. Les présidents sont illico montés au créneau. Tels le Néerlandais Hein Verbruggen (cyclisme), les Suisses Sepp Blatter (football) et Denis Oswald (aviron). «Il faut des sanctions justes et acceptables par les tribunaux», a dit Verbruggen. Une telle mansuétude n'a rien de nouveau. Le cyclisme a toujours alterné eau chaude et eau froide. Ferme sur ses positions de principe antidopage, souple s'agissant de leurs applications. Sepp Blatter, grand accélérateur de calendrier déjà surchargé (en témoigne sa proposition d'un Mondial biennal), a appelé à la «compréhension» envers des fédérations qui comme la sienne ne «pourraient pas suivre» le nouveau barème: «La solidarité n'est pas l'unité, mais la compréhension.» Normal. La fédération internationale de foot (Fifa), qui jurait il