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Libération

Basket. La saison commence aujourd'hui après six mois de grève. Sans Jordan et sans équipe phare. La NBA démarre à bout de souffle.

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publié le 5 février 1999 à 23h38

Une grève, une retraite et un championnat tronqué. La nouvelle

saison de basket américain (NBA, National Basketball Association), qui débute ce soir avec le match vedette entre les Los Angeles Lakers et les Houston Rockets, deux prétendants à la succession des Chicago Bulls, s'ouvre sous le signe du grand chambardement. Les six mois de grève des joueurs, opposés aux propriétaires des équipes à propos de leurs salaires (2,6 millions de dollars de salaire moyen par an, soit plus de 14 millions de francs), et le sauvetage in extremis de la saison, le 7 janvier, après de sordides tractations entre les basketteurs et la ligue américaine, ont surtout écoeuré les supporters (Libération du 8 janvier).

Fans fâchés. Ces derniers étaient déjà affectés par les nombreux scandales (usage de drogue, viols, violence contre entraîneurs, abandons d'enfants") qui ont émaillé la vie des joueurs de la NBA la saison précédente. Privés de plusieurs dizaines de matchs depuis le mois de novembre dernier en raison du lock-out, de nombreux fans du panier se sont progressivement reportés sur le base-ball, la course automobile, le golf ou le patinage artistique. Avec seulement 52 rencontres pour chaque équipe au lieu des 81 prévues en année pleine, rien ne prouve que le basket, sport culte de la dernière décennie, retrouvera son public.

D'autant que Michael Jordan, le joueur fétiche des Chicago Bulls, a attendu la fin du conflit pour annoncer son départ à la retraite. A 36 ans, la star du basket mondial ti