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Libération

Ski. Vail reçoit une équipe de France décimée par les blessures. Analyse par l'entraîneur Lionel Finance. Autopsie d'après hécatombe.

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publié le 5 février 1999 à 23h38

La saison 1999 aurait dû apporter à l'équipe de France de ski de

vitesse une consécration logique, après le titre olympique obtenu l'an dernier à Nagano par Jean-Luc Crétier. Malheureusement, décembre a sonné le glas des espoirs tricolores, envoyant àl'infirmerie ses meilleurs éléments. La série noire débute avec l'accident de Vincent Blanc lors d'un dernier entraînement, puis suivent les chutes à Val-Gardena de David Prétot et de Jean-Luc Crétier, dont la carrière s'en trouve compromise. Dans la foulée, Bormio voit s'évanouir les espoirs de retour au haut niveau de Nicolas Burtin. Kitzbühel, ceux du jeune Frédéric Marin-Cudraz, victime d'une lourde chute. L'équipe est décimée alors qu'arrivent les championnats du monde de Vail (USA). Sans même parler de Laurence Cavagnoud, qui s'est ruinée le genou en début de semaine. Lionel Finance, ancien descendeur et entraîneur de l'équipe de France masculine, analyse une situation qu'il a déjà vécue.

Moral au plus bas. «J'ai connu de telles situations il y a une dizaine d'années. On s'était retrouvé à Kitzbühel à trois coureurs. On a aussi connu pire lorsqu'à Wengen je me suis blessé, qu'il ne restait que Luc Alphand et Jean Luc Crétier. Puis "Kabou (Crétier) s'est blessé à l'entraînement, laissant Luc tout seul. «La descente impose un engagement très important, et parfois une faiblesse technique, une fatigue accrue et le manque de chance provoquent la casse. Le groupe, gonflé en début de saison, se retrouve vite réduit à son minimum.