Quand elle quittera Vail, où elle participait au combiné hier soir
avant de s'aligner dans la descente dimanche, Florence Masnada aimerait ne pas avoir de regrets malgré sa médaille de bronze (lire ci-dessous). Au retour des Etats-Unis, il lui restera trois rendez-vous en Coupe du monde et ce sera la retraite. Alors, après les JO de Nagano 1998, elle veut profiter pleinement de cet ultime rendez-vous majeur dans le Colorado qui lui permettra de boucler la boucle. Il y a dix ans, en 1989, la Française y commençait sa carrière internationale, lors des championnats du monde organisés dans cette station. Avec le dossard numéro 1 de la première épreuve, elle avait eu l'honneur d'ouvrir la compétition. Cette fois, c'est elle qui a décidé de fermer le ban. Elle le fait sans émotion, avec pour priorité de prendre du plaisir. «Ce n'est pas simple de se dire "aller, on y va! et de réussir à le faire, confie-t-elle. Mais le plus terrible, c'est d'arriver en bas en se disant qu'on n'a pas fait le maximum. On ne peut pas complètement échapper à la pression, même si une médaille de championne du monde n'aura jamais la saveur d'une médaille olympique.»
Breloques. Des breloques olympiques, Masnada en a déjà récolté deux, devant son public à Albertville en 1992, dans le combiné et grâce à sa troisième place en descente à Nagano. Pour son départ annoncé, elle aimerait grimper une ou deux marches et puis tourner le dos à la compétition l'esprit tranquille. A tout juste 30 ans, Masnada, dont le