Mike Tyson ne s'est jamais fait d'illusions sur son destin. Il y a
quelques semaines, juste avant d'effectuer son combat de rentrée face au Sud-Africain François Botha, il avait confié lors d'une interview à Canal +: «On me traite comme un esclave, mec. On veut me voir en prison et je m'apprête à y retourner. Je sais que tout ça se terminera mal.» Il n'a pas fallu longtemps pour que la justice américaine donne raison à l'ancien champion du monde des lourds. Depuis vendredi soir, le boxeur est de nouveau derrière les barreaux, pour une altercation l'ayant opposé à des automobilistes le 31 août 1998. Seul problème, Tyson avait terminé la dispute avec ses poings, et ses victimes d'un jour avaient porté plainte.
C'était suffisant pour mettre Tyson dans les cordes alors que celui-ci se trouvait encore en liberté conditionnelle. Malgré un «arrangement» qui avait la couleur des dollars, Tyson n'a pas échappé à un jugement. Les juges du tribunal de Rockville (Maryland) n'ont pas voulu considérer ces paramètres à l'heure de rendre leur verdict. Ainsi Tyson, 32 ans, vient d'écoper de deux ans de prison dont un an ferme. Il a quitté le tribunal menottes aux poignets. Ce n'est pas tant ces douze mois à purger qui inquiètent ceux qui espéraient Tyson sauvé par et pour la boxe (Libération du 11 au 16 janvier). Mais plutôt les conséquences de cette nouvelle condamnation qui intervient alors que l'ancienne terreur des rings n'en n'avait pas terminé avec la période de probation. Dans quelque