Michaela Dorfmeister aurait dû se montrer patiente. L'Autrichienne
pensait bien tenir la première médaille d'or d'une carrière entamée en 1992, mais une autre «aiglonne» est venue lui chiper ce trophée qu'elle ne tenait, sans le savoir, que du bout des doigts. C'est sa compatriote Renate Goetschl qui l'a privé de ce bonheur. Quarante huit heures après avoir disputé et terminé deuxième du combiné, Goetschl, à la fraicheur de ses 24 ans, n'a pas manqué de tonus tout au long de la belle descente du championnat du monde, disputée sous un ciel relativement dégagé et sur une piste très sélective. C'est que, jusque-là, Dorfmeister avait réussi la belle performance de repousser derrière elle Stefanie Schuster. Une autre Autrichienne partie beaucoup plus tôt dans l'épreuve, alors que le soleil accélérait encore la neige.
Dossards élevés. Comme Dorfmeister, la plupart des favorites craignant des chutes de neige pendant la nuit, avaient choisi de s'élancer avec des dossards assez élevés. Goetschl était quasiment la dernière de cette flopée de grandes descendeuses. Et c'est dans la portion de glisse, avant d'aborder le milieu du parcours, là où les portes étaient les plus tournantes et vicieuses, que celle qui avait déjà signé le meilleur temps de la descente du combiné vendredi a donné l'impression de perdre la partie. Dans cette portion cruciale, où il convenait de savoir laisser les skis vivre leur vie, elle fut soudain rejetée à près de d'une demi-seconde des chronos réalisés par Do