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Libération

Crise de coaches en Angleterre. Le match contre la France clôt la rocambolesque affaire Hoddle.

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publié le 10 février 1999 à 23h42

Londres, de notre correspondant.

De l'aveu même du nouvel entraîneur de l'équipe d'Angleterre, Howard Wilkinson, dit Wilko, «ça ferait pas mal dans mon CV de battre les champions du monde». Le match contre la France, ce soir à Wembley, a beau être amical, la rencontre fait figure d'exorcisme pour le football anglais, qui traverse depuis des mois un mauvais karma. Eliminée dès le 2e tour du Mondial 98, l'équipe nationale n'est toujours pas assurée de se qualifier pour le championnat d'Europe de l'an 2000. La fédération (Football Association, FA), en pleine crise, a perdu en quelques semaines son président, son directeur et, la semaine dernière, l'entraîneur national, Glenn Hoddle, limogé pour ses croyances dans le paranormal et la réincarnation.

La tête de Hoddle. Le départ de Hoddle a, toute la semaine durant, dominé l'information et même les débats au Parlement. Dans ce pays où le foot unifie classes et castes, les propos de Hoddle, qui avait expliqué au Times que les handicapés payaient pour des péchés commis dans une vie antérieure, sont devenus une affaire nationale. Justifiant cette frénésie, le secrétaire par intérim de la FA a très sérieusement déclaré que l'entraîneur de l'équipe nationale était le personnage le plus important du royaume après le Premier ministre.

Tony Blair, justement, toujours autant démago et populiste, s'était déclaré favorable à l'éviction de Hoddle, tout comme plusieurs de ses ministres. Des interventions qui leur ont valu d'être interpellés au Pa