Tom Welch, président du comité de candidature de Salt Lake City
(Etats-Unis) pour les Jeux d'hiver 2002, a refusé hier d'être, avec son adjoint Dave Johnson, le seul à «porter le chapeau», après la publication d'un rapport les accusant d'avoir mis en place un système de pots-de-vin à l'insu des autres membres. Un rapport de 300 pages, rédigé par une commission d'enquête indépendante mise en place par le Comité d'organisation des Jeux de la ville de l'Utah (Sloc), affirme que Welch et Johnson ont, pour obtenir l'organisation des JO dans leur ville, mis en place ce système de prévarication.
Le comité de candidature a ainsi dépensé, selon le rapport, 1,3 million de dollars en cadeaux de valeur, traitements de faveur et versements en espèces, bourses d'étude et emplois pour des membres du Comité international olympique (CIO) d'au moins 23 pays, ou pour leurs familles, afin de s'assurer leurs votes.
Salt Lake City a été touchée de plein fouet par cette affaire de corruption: le président du Sloc, Frank Joklik, et son vice-président, Dave Johnson, ancien adjoint de Welch, ont démissionné. Quant à Welch, il a été mis un terme au poste lucratif de consultant qu'il occupait auprès du Sloc. La semaine dernière, il avait affirmé que le gouverneur de l'Utah, Mike Leavitt, et d'autres personnalités connaissaient l'existence de ces dépenses fastueuses.
De son côté, Stephen Pace, président d'une association de citoyens veillant au bon usage des dépenses publiques de l'Utah et adversaires de lo