C'est dans la très chic station d'Aspen, située à quelques vallées

de Vail, dans le Colorado, que la championne italienne Deborah Compagnoni a préparé sa 5e campagne mondiale. Elle sera au départ du géant ce soir (1) avec l'espoir d'y conquérir un troisième titre d'affilée dans cette discipline. Ce qu'elle a déjà réussi aux Jeux olympiques, et ce qui semble à la portée de sa classe, malgré une saison tronquée par une lancinante blessure au dos et une fâcheuse tendance à séduire le moindre virus de grippe passant à sa portée.

L'Italienne aborde le rendez-vous de Vail comme s'il s'agissait de la première course de la saison, tellement son hiver 1998-1999 a été pitoyable jusqu'alors: aucune victoire à son palmarès, un retour avorté dans le géant de Cortina d'Ampezzo (une dizaine de portes franchies en première manche et puis s'en va) après avoir manqué plusieurs courses à cause de ce fichu dos qui rappelle de plus en plus souvent à Compagnoni qu'elle n'est plus une débutante.

Corps fatigué. A bientôt 30 ans, le corps n'est plus si docile, surtout après avoir passé en revue tous les bobos qui accablent les skieurs de haut niveau. Depuis ses débuts dans l'équipe nationale italienne en 1987, Deborah a connu tous les maux et s'est habituée à aborder les rendez-vous mondiaux et olympiques en fin de rééducation. Ce fut le cas pour les championnats du monde en Sierra Nevada en 1996, comme pour les JO de Nagano en 1998. A chaque fois, «Debbie» s'est couverte d'or.

C'est sans doute ce qui e