Avec Mike Tyson à l'ombre, Oscar De La Hoya s'avance dans la
lumière, en sauveur du boxing business. L'Américain, que beaucoup présentent comme le meilleur boxeur du moment toutes catégories confondues, méritera vraiment cette appellation s'il bat samedi soir, à Las Vegas, le Ghanéen Ike Quartey. Contre une bourse de près de 10 millions de dollars, le golden boy va, en effet, disputer son combat le plus crédible depuis très longtemps. Lui-même le reconnaît, ce qui est assez rare aux Etats-Unis, où les boxeurs ont l'habitude de fanfaronner avant le premier coup de gong. «J'ai le sentiment que pendant toutes ces années de boxe, je n'ai fait que me préparer et que maintenant je vais subir un test, le premier vrai test de ma carrière.»
Cette déclaration révèle l'intelligence que le bel Oscar a toujours mis dans sa boxe, et qui lui permet d'avancer aujourd'hui un palmarès vierge de défaite, après avoir disputé 29 combats, dont 24 ont été conclus avant la limite. Il est fort probable que le choc contre Quartey soit lui aussi abrégé. Mais, cette fois, De La Hoya sait qu'il risque, autant que son adversaire, de finir sa soirée au tapis.
«Bazooka». Sur le strict plan pugilistique, ce combat va opposer deux hommes capables de faire la décision grâce à la puissance de leurs coups, et c'est le genre de défi dont le public américain raffole. Tous ceux qui ont succombé aux poings d'Ike «bazooka» Quartey s'accordent à dire que ce type possède le feu dans ses gants. Que ce petit bonhomme est u