A la dernière minute de repos de son combat face au Ghanéen Ike
Quartey, Oscar De La Hoya a pris conscience que son titre de champion du monde était en péril. Sans une réaction de sa part, Quartey allait repartir de Las Vegas avec la ceinture. Alors, le beau gosse du barrio d'East Los Angeles, l'un des quartiers les plus violents de la cité des Anges, s'est levé avec toute la détermination de celui qui se sait pris au piège. Oubliant cette peur de perdre qui le paralysait depuis le 6e round, Oscar De La Hoya a alors étalé cette classe qui a fait de lui un champion du monde invaincu dans quatre catégories (superplume, légers, superlégers et welters).
A cet instant, celui que l'on surnomme «Golden Boy», tant il possède toutes les richesses de la boxe, sait qu'il lui reste trois minutes pour inverser la tendance en sa faveur. Même s'il est encore confidentiel, le pointage des juges doit logiquement lui faire perdre son titre. C'est que, depuis une quarantaine de minutes, le champion WBC des welters n'a pas fait grand-chose. Sinon une première reprise d'une pureté absolue, face à un Ike Quartey qui ne cesse de sourire, à moins qu'il ne s'agisse d'une grimace nerveuse.
Bagarre. Sans surprise, le Ghanéen avance et offre sa boxe sans fioritures. Il propose la bagarre, et De La Hoya semble prêt à relever le défi. Connaissant la puissance de frappe du challenger, c'est presque une erreur de débutant. Le 6e round illustre le danger d'un tel scénario. Un crochet du gauche en contre ébranl