Décevant. C'est le mot qui revenait sur toutes les lèvres de
l'encadrement tricolore, hier à Coubertin, à l'occasion de la dernière journée du Tournoi de Paris de judo. Une seule médaille d'or, conquise par le jeune Ferrid Kedher devant Guillaume Fort en moins de 73 kg, pour sept médailles de bronze. René Rambier, le directeur de l'équipe masculine, ne cache pas sa déception. «Le niveau de ce tournoi était très très relevé, note-t-il. Mais certaines catégories sont passées très loin du podium. Pour certains, je ne me fais pas de souci. Les gars sont du niveau mondial, mais ne sont pas encore au top. Ils le seront. D'autres, envoyés dans le grand bain, sont encore trop tendres. Je suis plus inquiet pour ceux qui pensent être au niveau parce qu'ils perdent sur décision ou par koka. En fait, la marche qui leur reste à gravir est énorme.» Changement radical. Pour le coach, beaucoup d'athlètes vivent trop sur leurs acquis, parfois confortés par l'encadrement même. «Ils croient être forts et en fait c'est faux, poursuit-il. Il faut qu'on se remette aussi en cause. Et vite. Nous étions toujours à la pointe du judo mondial. Maintenant, il n'y a plus d'évolution. Depuis les championnats du monde l'an dernier, on s'est laissé aller.»
Rambier est partisan d'un changement radical qui, pour lui, passe par une restructuration du groupe de haut niveau. «Il faudrait délester l'Insep en donnant des moyens aux différents pôles France, faire une sélection rigoureuse pour ne laisser à l'Insep