Il faudra attendre le siècle prochain pour voir un skieur français
renouer avec un titre de champion du monde. Ce qui n'est pas arrivé depuis dix-sept ans et la médaille d'or de Michel Vion, aujourd'hui directeur des équipes de ski alpin. Pour ces mondiaux de Vail, Michel Vion n'espérait guère plus que deux médailles. Pour cela, il comptait sur Régine Cavagnoud, fort de ses résultats en coupe du monde depuis le début de la saison. Pour la seconde récompense, Vion misait sur l'un des slalomeurs.
Las, pour Cavagnoud, comme pour les techniciens, la chance n'était pas du voyage. La Française a été victime d'une chute avant même de disputer sa première course, y laissant un genou et tous ses espoirs. Elle ajoutait son nom aux martyrs des spécialistes de la vitesse: depuis le début de la saison, les descendeurs français ont été décimés par les chutes et les blessures. Le premier fut Jean-Luc Crétier, champion olympique de la spécialité, victime d'une cabriole à Val-Gardena. Le dernier, Nicolas Burtin, encore trahi par son genou lors d'un entraînement à Vail. Dès lors, la foi n'y était plus.
Les slalomeurs, eux, ont voulu trop bien faire. Pierrick Bourgeat, qui était venu chercher de l'or dans le Colorado, n'a pas vu le bout de la première manche. Reportant ses espoirs sur le globe de cristal de la coupe du Monde. Quant à Sébastien Amiez, il n'a jamais pu prétendre inquiéter les meilleurs. Et c'est finalement la «vieille» Florence Masnada qui a sauvé l'honneur pour ses derniers mondi