Ramsau envoyé spécial
La neige reste la grande peur des organisateurs autrichiens. Depuis quelques semaines, elle ne cesse de balayer les montagnes de la Styrie, au sud de Salzbourg. L'accalmie d'hier après-midi fut brève. La cérémonie d'ouverture de ces 43e championnats du monde de ski nordique s'est passée sous les blancs flocons, laissant présager des difficultés pour s'échapper en voiture de ce plateau glacé. Certes, un tel championnat, disputé à une portée de fusil de l'école nationale de ski alpin qui a tout appris à Hermann Maier, l'enfant du pays, semble incongru après les championnats du monde de Trondheim en 1997, terres sacrées du ski nordique. N'empêche. Le froid y est plus mordant qu'au bord des fjords.
Vers 18 heures hier, c'est au son de la tyrolienne et des valses viennoises que le coup d'envoi a été donné. Mais rien de bien nouveau; une cérémonie d'ouverture mille fois revue, déroulée au pied du petit tremplin. Attraction de luxe pour les nombreux VIP en manteau de fourrure qui devaient absolument s'y montrer. Le spectacle fut largement amplifié par la télévision locale. Timidement relayée par le reste du réseau mondial.
Ramsau s'est pourtant peuplé comme jamais ces jours-ci: près de 500 athlètes et entraîneurs, 40 télévisions présentes, plus de 1 000 journalistes, dont 150 uniquement pour la presse norvégienne toujours à l'affût de la 46e victoire de Björn Daehlie, le sportif le plus titré de tous les temps (8 médailles d'or olympiques et 4 d'argent, auxquelle