Marseille de notre correspondant
Le foot a le blues, ces temps-ci, à Marseille. Prenez la Nouvelle Vague, le club de la cité de la Castellane, qui a vu les premiers dribbles de Zidane; il est au plus bas. Dernier du classement de DHR (division d'honneur régionale), avec une seule victoire en treize journées. «Quasiment au bord de l'implosion», assure la Provence, qui s'inquiète de l'affaire. La faute à qui? La faute à Zizou. «A l'heure actuelle, l'image de Yazid est presque un poids, parce qu'il nous attire la haine et la jalousie, affirme Denis Marlin, le coach. Pratiquement partout où l'on va, mes jeunes sont copieusement insultés, en rapport à la notoriété de Zidane. Alors, inévitablement, ils finissent par péter les plombs et se prennent des cartons rouges.» Du coup, la Nouvelle Vague, qui a connu les honneurs des télés du monde entier cet été sur le thème «le berceau de Zidane», n'aspire plus qu'à une chose: l'anonymat. Mais tout va mal, et pas que dans le foot. Et pas que sur terre. Les ferries ont le moral si bas qu'ils raclent la coque en quittant le port, d'où une polémique entre le commandant du Napoléon Bonaparte et le patron du port, sur le thème: «Tu ferais mieux de gratter les fonds», «et toi, tu ferais mieux d'apprendre à naviguer». Bref, la Bérézina générale. Parce que, depuis dimanche et ces quelques supporteurs bien inspirés qui jetaient du béton sur la pelouse de Toulouse, en direct à la télé, la ville a de nouveau le rôle du vilain petit canard. En bons