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Libération
Interview

Le sérail olympique vu par «Dédé la Sardine», ex-Coq sportif, ex-affaire Elf et toujours«ami» de Samaranch: CIO: Guelfi texto.

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publié le 20 février 1999 à 23h50

André Guelfi, qui porte beau malgré ses 78 ans, a fait parler de lui dans le cadre de l'affaire Elf et parle de lui en «fils d'Afrique du nord» à l'occasion de sa campagne de promo pour la sortie de son livre, l'Original (1). Son rôle d'intermédiaire lui a même valu 36 jours de prison. Mais Guelfi fut aussi patron du Coq sportif, un des grands équipementiers des années 80. C'est à ce titre qu'il a fréquenté les gouvernants du sport mondial en les aidant à affermir leur pouvoir. Il assure que Juan Antonio Samaranch lui doit son élection à la tête du Comité olympique international en 1980. Leur forte amitié daterait de cette période. Guelfi, qui assurait aux enquêteurs de l'affaire Elf qu'il reversait la moitié de ses commissions d'affaires aux comités olympiques nationaux qu'il voulait faire voter dans son sens, est aujourd'hui retiré des affaires sportives. Il en connaît néanmoins tous les dessous. Interview sur fond de corruption dans la maison olympique.

Ses débuts. «En 1976, Christian Poncelet (actuel président RPR du Sénat, ndlr), m'a dit: "Voilà, il y a une société en faillite, le Coq Sportif, ça m'emmerderait qu'elle aille chez les Allemands (il voulait dire Adidas). J'ai accepté. Et j'ai été amené à m'associer avec Horst Dassler, PDG d'Adidas, sans que Poncelet soit au courant. Avec Dassler, j'ai pu lancer le Coq sportif dans le monde entier.»

Ses manoeuvres. «Dès lors, j'ai eu à faire à deux organismes puissants, la Fédération interna