En l'absence des Français, victorieux de l'Irlande il y a quinze
jours à Dublin et exempts ce week-end, le Tournoi des cinq nations continue avec l'entrée en lice des Anglais, qui, une fois de plus, font figure de favoris. Londres sera donc samedi la capitale du rugby européen puisque les Anglais reçoivent les Ecossais dans leur stade de Twickenham, banlieue ouest et chic, tandis que les Gallois, pendant la reconstruction de leur stade à Cardiff, louent le stade de football de Wembley, banlieue nord et populaire, pour recevoir les Irlandais. Pour Libération, Pierre Villepreux, entraîneur adjoint de l'équipe de France, évalue les forces en présence, notamment les Gallois, les Anglais et les Ecossais, qui seront, dans l'ordre, les prochains adversaires de son équipe. «Rugbystiquement, dit-il, le pays de Galles sera notre adversaire le plus dangereux. De l'Angleterre, je crains le potentiel, c'est-à-dire ses joueurs et ce qu'ils seraient capables de faire.» Explications.
Les incertitudes anglaises. «Le XV de la Rose est dans une période de recherche tactique et l'équipe a du mal à trouver son jeu. Il est certain qu'ils prennent pour modèle le jeu de l'hémisphère Sud, et je trouve que ça leur a plutôt réussi. Mais les déboires du dernier été (déroute dans les test-matchs disputés dans l'hémisphère Sud, ndlr) les ont incités à un retour en arrière. C'est ce qu'on a vu lorsqu'ils ont battu l'Afrique du Sud à l'automne. Ils étaient revenus à un jeu plus traditionnel et, comme la vic