Madrid de notre correspondant

Tout va de mal en pis pour le Real Madrid. Après une nouvelle défaite à domicile (0-1), samedi soir, contre l'Athletic de Bilbao, les dirigeants du club madrilène se sont réunis d'urgence pour tenter de mettre fin à la crise aiguë dont le Real est victime depuis plusieurs semaines. «On ne peut plus continuer ainsi», déclarait, laconique, le président Lorenzo Sanz, samedi soir à Real Madrid TV, la nouvelle chaîne entièrement consacrée au plus grand club omnisports de la capitale espagnole.

Le premier sacrifié ne serait autre que l'entraîneur, le Néerlandais Guus Hiddink, qui devait être démis de ces fonctions hier. Belle coïncidence: son successeur très probable, Fabio Capello, était en visite à Madrid. Le coach italien a d'ailleurs laissé de bons souvenirs ici, lui qui, en 1997, gagnait le championnat avec le Real, avant de démissionner brusquement pour «incompatibilité avec l'ambiance du club». L'infortuné Hiddink paie donc les pots cassés d'une équipe délétère et incapable de faire honneur à son rang. Dans la foulée du match contre Bilbao, le Néerlandais ne fournissait pas d'autre explication que celle «de la mauvaise chance», en dépit d'«un jeu sérieux» et de «nombreuses occasions». Un commentaire peu réaliste, au vu de la prestation calamiteuse de Madrilènes inaptes à construire une quelconque action de jeu et qui semblaient s'en remettre à la providence ou à quelque improbable action d'éclat de leurs stars, Raul, Savio ou Guti. D'ailleurs, e