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Saut a skis. Ils partent favoris pour le titre mondial par équipes.Les Japonais, sauteurs hors peur

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publié le 23 février 1999 à 23h51

Ramsau envoyé spécial

Les sauteurs japonais auraient-ils trouvé l'élixir qui fait voler? Depuis le triplé historique réalisé par Kasaya, Akitsugu et Aochi aux Jeux de Sapporo en 1972, et la médaille d'argent de Irokatsu Yagi à Lake Placid en 1980, les Japonais, abandonnés un temps à leur sort à cause d'un manque d'encadrement, sont revenus en force juste avant les Jeux d'Albertville. Harada devient champion du monde en 1993 et redonne de l'élan à un sport national qui reprend de la hauteur. Depuis, il ne se passe pas un podium sans qu'un de ces oiseaux ne s'y pose. Et avec style. Aujourd'hui, dans l'épreuve par équipes disputée sur le grand tremplin, les Japonais, déjà champions olympiques en titre, comptent bien s'approprier le titre mondial. Entraînement inflexible.Pour les spécialistes, leur régularité implacable, remarquée à chaque concours avec des notes qui frôlent le 20 sur 20, est le fruit d'un travail très spécifique basé sur une rigueur gestuelle impressionnante. Dans un bond exécuté sans skis, le mouvement de l'impulsion est répété inlassablement par chaque sauteur. La détente, phénoménale puisque qu'elle peut largement dépasser les trois mètres pieds joints, propulse l'athlète en l'air. Il est ensuite récupéré à bout de bras par son entraîneur ou un coéquipier.

«Tout le monde s'entraîne à faire ce geste, explique Gérard Colin, l'entraîneur des sauteurs français. Mais eux le font avec une précision exceptionnelle. Le mouvement est exactement le même que celui qu'i