Bruxelles correspondance
Droits d'exclusivité, parrainage, délocalisations, transferts de joueurs: le sport fait de plus en plus recette à Bruxelles. Une soixante de plaintes sont en cours de traitement. Les enjeux économiques deviennent de plus en plus importants. Et la Commission européenne s'arrache les cheveux devant la complexité du problème. «Il faut faire savoir au monde sportif nos propres limites, a expliqué hier le commissaire responsable de concurrence, Karel van Miert. Si une personne n'est pas choisie pour un championnat, cela ne nous regarde pas. Si quelqu'un veut organiser un championnat européen, il a le droit de le faire. Nous ne sommes pas responsables du sport en tant que tel et du fait de savoir s'il faut jouer au foot à 12 ou à 13. Il faut faire la part des choses entre ce qui relève des autorité sportives et ce qui relève de la Commission.»
Le fait est là: l'Union européenne n'a pas de compétences en matière purement sportive. Mais le sport est aussi, de plus en plus, une «activité économique», reconnaît van Miert. Et «la dimension transnationale des événements sportifs rend périlleuses certaines tentatives des instances (sportives) de faire face à ces problèmes par elles-mêmes». Afin d'y voir plus clair, la Commission a donc adopté des «orientations préliminaires» sur l'application des règles de concurrence au domaine sportif. Sans attendre, plusieurs décisions avaient déjà été prises, condamnant par exemple l'interdiction d'importer des balles de tennis