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Libération

Une saison à l'OM. Menaces sur le foot-caféCanal + veut sévir contre les bars qui retransmettent des matchs «piratés».

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publié le 26 février 1999 à 23h54

Marseille de notre correspondant

Comme le bonheur d'aller au Vélodrome va se faire de plus en plus rare, vu les matchs de suspension, il reste un petit plaisir à Marseille: le foot au bar. Chaque soir de match, on se dirige tranquillement vers un de ces cafés de quartier et, devant une bière ou un pastaga, on se retrouve le nez collé à l'écran, entre un électeur FN et un communiste, pour la seule chose qui compte dans la vie: le ballon. Pour une clientèle qui n'a pas les moyens de se payer Kiosque, c'est presque devenu un service public.

Aucun chiffre n'est disponible, mais, selon un membre de la profession, environ un tiers des bars marseillais diffuse le foot par l'entremise de Kiosque, qui retransmet tous les matchs de championnat selon le système du pay per view. Or, selon ce même cafetier, seulement un bar sur cinq serait en règle. «Comme toute spécificité marseillaise, celle-ci est un peu illégale», reconnaît ce professionnel.

En règle, cela signifie payer à l'Etat la redevance pour les cafés (près de 3 000 francs) et s'abonner à Barsat, la formule d'abonnements professionnels que CanalSatellite a mise en place pour environ 600 francs par mois. Par souci d'économie, ou parfois par ignorance, la plupart des barmen ont opté pour la redevance individuelle, quatre fois moins chère, et pour l'abonnement personnel à CanalSatellite, deux fois moins cher.

Mais ils ont peur. «On a eu des échos que Canal + allait faire des contrôles sur Marseille», dit-on dans la profession. «C'est