Décidément, l'histoire de la course au large regorge d'inattendus.

Hier, le Somewhere de Marc Thiercelin, en tête d'Around Alone, a démâté, avant que le navigateur déclenche par sécurité sa balise Argos, alors qu'il était à moins de 1 000 milles (1 852 kilomètres) de Punta del Este (Uruguay), arrivée de la troisième étape de la course en solitaire avec escales. On imagine à cet instant que le monocoque du leader fait eau de toutes parts et que ce qui reste du mât risque de percer la coque sous l'effet des mouvements de la mer. Ce sont les premières informations qui parviennent de l'Atlantique Sud. Elles seront démenties par la suite par le marin lui-même. Un colmatage de brèche et un sandwich plus tard, Thiercelin attend une mer plus calme pour monter un gréement de fortune capable de l'emmener jusqu'aux Malouines, où une équipe technique doit se rendre.

«Pas dramatique». Le marin de Pordic devrait toucher Port Stanley samedi après-midi. Et là, il va avoir de quoi s'occuper: «Ou bien c'est réparable en une semaine, et Marc repart pour Punta, explique Thibault Derville, responsable du projet Somewhere. Ou ça ne l'est pas, et la course est terminée. Mais, pour l'instant, je suis plutôt optimiste. Hormis le mât et la voile, la situation du bateau n'est pas dramatique.»

Lundi dernier, Thiercelin s'était arrêté quatre heures dans la baie d'Aguirre, au large de la Terre de Feu, pour réparer sa tête de bôme. L'opération lui avait coûté une demi-journée. Alerté hier par le skipper, l