Tennis. Martina Hingis n'a pas dû prendre souvent des 6-1 comme

celui que lui a infligé hier Amélie Mauresmo, au deuxième set de leur quart de finale de l'Open Gaz de France. D'autant que la Suissesse, numéro 1 mondiale, avait survolé la première manche, prenant tôt la balle, bousculant Amélie Mauresmo, qui «arrose» largement dès qu'elle essaye d'accélérer. On se dirige alors vers un remake de la finale des Internationaux d'Australie, où Hingis avait balayé Mauresmo (6-2, 6-3). «J'ai tiré les leçons de ce match, avait pourtant prévenu la Française. A Melbourne, je m'étais trop précipitée.»

Changement de tactique dans la deuxième manche. Mauresmo varie les effets, sort des revers de nulle part, fait jouer l'essuie-glace à Hingis avec ses coups droits, plombe ses services. Dans une ambiance de folie («On se serait cru à la finale France-Brésil», commentera la numéro 1 mondiale), Hingis multiplie les fautes, perd trois fois sa mise en jeu et le set. Battue en puissance, Hingis s'énerve, balance sa raquette quand Mauresmo tend des poings rageurs. La Suissesse réussit quand même le premier break du dernier set. Que Mauresmo annule rapidement. Hingis débordée, exaspérée, dégoûtée, se mord les lèvres et lâche prise. En gagnant 2-6, 6-1, 6-3, en 1 h 28 min, Mauresmo accroche pour la deuxième fois de l'année une numéro 1 mondiale (après Davenport, à Melbourne) à son palmarès et bat pour la première fois Hingis en quatre rencontres. En Australie, Hingis avait traité Mauresmo de «moitié