On pensait les délires des tourdumondistes entre parenthèses. Faux:
les postulants au rôle d'air-trotter se bousculent aux portes des nacelles. Dernier équipage en date à tenter d'effectuer le tour du monde en ballon, la paire anglaise Andy Elson et Colin Prescot. En catimini, elle a battu samedi le record d'endurance dans les airs: 9 jours et 20 heures à bord de leur Cable and Wireless. C'est deux heures de mieux que le précédent record déjà détenu, l'an passé, par le même Andy Elson et le Suisse Bertrand Piccard, à bord de Breitling Orbiter II. Partis d'Almeria, en Espagne, dans l'indifférence quasi générale, Elson et Prescot ont fait mieux que la surmédiatisée équipe Branson en décembre.
Pour Noël, l'homme d'affaires britannique, malgré l'aide du baroudeur multicarte Fosset, s'était offert un piteux amerrissage après seulement sept jours de vol, faute de vents favorables. Là, c'est sans aucun battage paradoxe: leur sponsor est une entreprise de communication qu'Elson et Prescot se sont élancés à la poursuite d'un rêve jamais réalisé par l'homme.
A Londres, le directeur technique de la traversée, Anthony MacQuiggan, se veut optimiste. «Tout va bien à bord, même si nos deux hommes doivent encore travailler très dur», confie-t-il. Avec 11 000 kilomètres, ils ont déjà bouclé un tiers du tour du globe. Mais l'autre record, de durée celui-là (22 901 km, établi par Fosset en août 1998) reste encore dans les limbes. D'abord à cause des ennuis techniques. Entre une panne de chau