Ramsau envoyé spécial
Les 31es championnats du monde de ski nordique se sont achevés hier dans une ambiance de fête. Habituelle, pourrait-on dire, tant ce milieu aime partager les moments forts. Pourtant, cette fois, le petit monde fermé des spécialités nordiques semblait plombé d'un climat de suspicion grandissant. Le fond est sans doute le sport dont les caractéristiques physiques ressemblent le plus à celles du cyclisme. Les préparations sont donc très proches. Et certaines équipes commencent à craquer, réclamant une véritable lutte antidopage et non pas des pseudo-contrôles pour se donner bonne conscience. «Il faut que les responsables politiques tiennent le coup et arrivent à éradiquer ce fléau, puisque, visiblement, le mouvement sportif a beaucoup de mal à faire la police en son sein», lançait Jacques Gaillard, le directeur du nordique tricolore, après la maigre performance française. Pour le reste, hormis la surprise autrichienne, l'édifice du ski nordique reste tenu à bout de bras par les spécialistes norvégiens, russes, finlandais ou italiens.
L'Autriche en embuscade. L'Autriche a déjoué tous les pronostics, décrochant six médailles, en majeure partie grâce à ses fondeurs, alors qu'on l'attendait plutôt sur les tremplins de saut. Le miracle est signé Toni Inauer, champion olympique en saut à Lake Placid en 1980, artisan d'une opération commando commencée il y a cinq ans. Mission accomplie avec la victoire masculine en relais, la première de l'histoi-re autrichienne de