Menu
Libération

Pas riche mais bien doté

Article réservé aux abonnés
publié le 2 mars 1999 à 23h58

Un rictus malin sous une fine moustache, Felix Caneiro joue le

modeste: «On a eu de la chance. On a pu acheter des joueurs de classe internationale à bas prix.» Allusion au Brésilien Mazinho, aux Russes Karpin et Mostovoi, ou au Yougoslave Djorovic. Sous ses airs décontractés, cet ancien joueur et ex-entraîneur du Celta, devenu le grand manitou du recrutement, est un coriace homme d'affaires. Une certitude pour le Celta: le niveau sportif est bien plus élevé que son poids économique. Le budget du club, 3,7 milliards de pesetas (148 millions de francs), le dixième en Espagne, est cinq fois moins important que celui du Real. D'où la prudence de Caneiro, qui ne cesse de rappeler les limites du club. Dans les bureaux du stade Balaidos, on se fait fort de procéder à des recrutements judicieux. «On prend beaucoup de temps avant d'embaucher un joueur. Aussi talentueux soit-il, j'ai besoin d'estimer sa capacité à s'intégrer dans le collectif.»

Même son de cloche de la part de Victor Fernandez, l'entraîneur. «J'ai réussi quand j'ai convaincu un joueur que notre ligne footballistique est la meilleure pour lui.» Un vrai Midas que ce Fernandez qui, après avoir sauvé le Real Saragosse (Aragon) de la relégation, lui a fait gagner la Coupe des coupes en 1995. Partisan d'un jeu offensif et très collectif, ce tacticien n'est pas dupe de la fragilité du succès actuel: «L'essentiel pour moi, c'est d'avoir retrouvé le foot que j'aime à Vigo, et d'avoir pu y renforcer l'instinct solidaire.» Ce dip