Menu
Libération

RUGBY. Avant France-Galles, le préparateur des Bleus décrypte 30 ans d'évolution de jeu. Ces 15 minutes qui bousculent tout

Article réservé aux abonnés
publié le 5 mars 1999 à 0h01

Problèmes de troisième ligne pour le XV de France. A la veille de

son deuxième match dans le Tournoi des cinq nations, samedi au Stade de France contre le pays de Galles, les Bleus ont enregistré hier le forfait d'Olivier Magne, blessé au pied, qui s'ajoute à celui de Marc Lièvremont. Le Narbonnais Marc Raynaud (25 ans, 1,85 m, 95 kg) remplacera Magne pour sa première sélection. Le Biterrois Richard Castel figurera sur le banc des remplaçants.

Les chiffres ne disent pas tout, mais peuvent expliquer pas mal de choses. Notamment en sport. Max Godemet, préparateur physique et «statisticien» du XV de France, sait faire parler ceux qui dessinent l'évolution du rugby depuis les années 70. Décryptage.

Le temps de jeu effectif et le nombre de phases de jeu. Un match dure 80 minutes. Mais le temps de jeu effectif a beaucoup progressé, passant de 20 minutes au début des années 70 à 30-35 minutes lors des matchs internationaux en 1997 et 1998. Parallèlement, le nombre de phases de jeu a diminué et leur durée s'est allongée (voir infographie). Max Godemet: «Ces durées ne sont que des moyennes. Cela signifie que certaines phases de jeu peuvent s'étendre sur plus d'une minute (5% dans les Cinq Nations, 7% dans les Tri-Series). Ces chiffres témoignent de la volonté évidente de garder le ballon dans l'aire de jeu et impliquent des sollicitations physiques et physiologiques plus importantes. Ils révèlent aussi un certain état d'esprit, un mode de préparation différent. Ils s'expliquent par la