Melbourne, envoyé spécial.

David Coulthard sera-t-il un éternel équipier modèle? L'Ecossais avait tenu ce rôle l'an passé au sein de l'écurie McLaren-Mercedes. Et il peut ­ légitimement ­ revendiquer quelques lauriers de la couronne mondiale du Finlandais Mika Häkkinen. Mais cette saison, le gentleman driver ne veut pas se cantonner dans le rôle du porteur d'eau. Il dit vouloir effacer la relative déception de 1998. Problème: cela passe par la conquête du titre mondial, avec ou sans l'aide d'Häkkinen. Premier hier des essais libres, il aborde la saison 1999 bourré d'ambitions.

Que pensiez-vous au soir du sacre de votre équipier?

Un sentiment mitigé. Mes performances ont parfois aidé l'équipe à devenir championne du monde des constructeurs et des pilotes. Mais je n'ai fini que troisième.

Quand avez-vous compris que le titre vous échappait?

A Silverstone, à mi-saison. Je n'ai pas fini la course. Mika a pris une avance au championnat. Je devais lui venir en aide pour contrer l'éventuel retour de Schumacher. Cela a-t-il eu une influence sur votre motivation?

Pas vraiment sur la motivation, plutôt sur ma confiance. A partir de là, elle n'a plus jamais été à son maximum.

Regrettez-vous de lui avoir offert la victoire en Australie?

Regretter n'est pas le mot juste. J'aurais préféré que les choses prennent une autre tournure. Mais Mika avait obtenu la pole position et une erreur de l'équipe a failli le priver de la victoire (un ravitaillement de trop, ndlr), alors qu'il a commencé la cours