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Libération
Reportage

La course au tournant. McLaren en pannes

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publié le 8 mars 1999 à 0h03

Melbourne envoyé spécial

Au 15e tour du Grand Prix d'Australie, Jacques Villeneuve perd le contrôle de sa BAR-Supertec à haute vitesse, victime d'une rupture du support de son aileron arrière ­ c'est arrivé à la plupart des monoplaces lors des essais de l'intersaison: les échappements soufflent des gaz chauffés à 800 degrés sur les structures en matériaux composites (carbone, Kevlar) soutenant l'aileron arrière, au point de les faire fondre. La voiture du Canadien est immobilisée en bord de piste, et des débris jonchent la trajectoire. La direction de course prend la décision de ralentir le peloton en le plaçant aux ordres de la voiture de sécurité. Simultanément, l'écurie McLaren perd une de ses deux voitures. Coulthard est victime d'une baisse de pression hydraulique qui ne lui permet plus de descendre ses vitesses. Ron Dennis n'a pas le temps de digérer cette déception. Häkkinen informe ses techniciens par radio que son accélérateur est en train de défaillir. Alors que la quinzaine de voitures encore valides s'élance à nouveau, celle du champion du monde se traîne jusqu'à son stand, avant l'abandon. Le Finlandais est, déçu, mais pas trop: «Nous avons démontré le potentiel de notre voiture aux essais, en qualification et en début de course.» Sous-entendu: quand nous aurons trouvé la fiabilité, nous serons durs à battre. Et pour prouver que les champions savent perdre, Ron Dennis à fait offrir à Eddie Irvine et ses mécaniciens le champagne qu'il avait mis au frais pour un é