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Enquête

Pascal Mahé, patraque jusqu'au bout des doigtsLe corps de l'ex- international de handball ressemble à un champ de bataille.

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publié le 8 mars 1999 à 0h03

Pascal Mahé, champion du monde de handball en 1995, est aujourd'hui

entraîneur à Monaco. Cassé de partout après une carrière bien remplie au cours de laquelle «il a beaucoup donné et beaucoup reçu», il se plaint surtout, à 35 ans, de trois hernies discales (1). «Je sais que mon dos est en sursis. Jusqu'ici, j'ai toujours réussi à éviter l'opération. Je dois surveiller de très près mon poids et conserver de solides abdominaux. On continue à jouer avec les Barjots pour rigoler. Mais ce n'est pas beau à voir. Parfois, en laçant nos chaussures, on se fait un lumbago.» «Momie vivante». Pascal Mahé, qui ne s'est jamais épargné, est une «momie vivante», selon le mot de Daniel Costantini, l'entraîneur de l'équipe de France. Lui qui avoue n'avoir jamais joué en pleine possession de ses moyens égrène un inventaire à la Prévert en guise de blessures: une vis dans le pied après une fracture de fatigue en 1983, une rupture du talon d'Achille, une déchirure des ligaments croisés postérieurs du genou, une entorse ou une fracture à chaque doigt, un souci aux cervicales après une chute sur la tête à l'Insep, un nerf coincé sur l'épaule droite ­ qu'il ne s'est jamais fait opérer, contrairement à son partenaire en équipe de France, Frédéric Volle ­, sans compter les entorses et les tendinites à la cheville, au coude et à l'épaule. Bref, les 297 sélections en équipe de France ne sont pas passées inaperçues sur ce grand corps d'1,95 m. «En fin de carrière, il se préparait pendant une demi-heure