Menu
Libération
Enquête

Retirés de la compétition, ils payent très cher la débauche d'efforts. Champions au corps brisé Après une carrière de haut niveau, certains sportifs affrontent, seuls, les séquelles de leurs nombreusesblessures. Des lésions qui, parfois, les rendent invalides.

Article réservé aux abonnés
publié le 8 mars 1999 à 0h03

Le sport à haute dose, ça fait mal. Mais les douleurs sont bien

souvent vécues dans une indifférence générale, des années après que les sportifs ont quitté terrains, courts et tatamis. D'anciennes gloires du ballon rond ou ovale se retrouvent incapables, à 50 ans, de faire le moindre footing et se font poser une prothèse de la hanche afin d'en finir avec une arthrose (1) invalidante. Pierre Villepreux, l'entraîneur du XV de France, ne compte plus ses anciens camarades rugbymen touchés. D'anciens volleyeurs n'attendent même pas la quarantaine pour s'abonner à l'ostéopathie afin de soulager des douleurs lombaires récalcitrantes: dix ans après l'arrêt de la compétition, ils ont perdu dix kilos de muscle et les vertèbres s'en ressentent.

D'anciens grands noms du tatami se retrouvent, eux, gonflés comme des baudruches, astreints qu'ils étaient à faire le yo-yo sur les balances pour respecter leur catégorie de poids (ce n'est vrai que des sportifs qui contrariaient leur poids naturel, une pratique qui va disparaissant). Les blessures les plus fréquentes dans chaque discipline ne sont toutefois pas forcément celles qui laissent des traces. Et les sports où les blessures sont les plus nombreuses ne sont pas non plus obligatoirement ceux qui pourrissent la vie des sportifs retraités. Comment les autorités sportives s'intéressent-elles aux séquelles de leurs anciens champions? Revue de détail des grandes fédérations.

Football: les hanches sur le billard Le football met à rude épreuve