Tournoi des cinq nations
A Paris, pays de Galles bat France 34 à 33 (28-18) Pour le pays de Galles: 3 essais de Charvis (6e), D. James (33e), C. Quinnell (35e), 2 transformations (6e, 35e) et 5 pénalités de Jenkins (4e, 13e, 21e, 68e, 75e).
Pour la France: 4 essais de N'Tamack (8e, 23e, 50e) et Castaignède (72e), 2 transformations (8e, 50e) et 3 pénalités de Castaignède (15e, 31e, 59e).
Si on a l'âme cocardière, il y a de quoi pleurer quand l'équipe de France perd au stade de France, 33-34. Si on a le sens de l'histoire, il y a de quoi jubiler à la renaissance du pays de Galles, qui n'avait plus gagné à Paris depuis 1975, aux temps légendaires de Gareth Edwards, Steve Fenwick, Mervyn Davis... Si on est spectateur, on ne peut qu'applaudir à un match qui s'emballe et s'envole jusqu'à sept essais. Quand on aime le rugby, il y eut samedi entre Français et Gallois suffisamment d'épaisseur tactique pour donner à penser. Jean-Claude Skrela n'est sans doute pas cocardier, mais il est sûr que l'entraîneur des Français n'aime pas perdre. Il n'eut pourtant après le match aucun signe de colère. Il prononça notamment ces mots: «J'avais dit l'année dernière aux Gallois, après notre victoire 51-0, qu'ils ne devaient pas se décourager, que rien n'est inéluctable et qu'ils reviendraient. Ils l'ont fait.» Ses premières déclarations furent pour les féliciter sans que l'on pût y voir simple formule de politesse. «Nous avions annoncé que, dans le Tournoi, l'équipe de Galles était celle qui pratiq