Comment faire mouche? A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 12 mars,
les meilleurs archers mondiaux, venant de 45 pays, rivaliseront de précision à l'occasion des championnats du monde en salle à La Havane (Cuba). La fine fleur mondiale se défiera en duels directs, sur 12 ou 18 flèches. La difficulté réside dans la répétition de l'effort un champion répète l'action de 30 000 à 35 000 fois par an et dans la maîtrise d'un arc qui pèse entre 2 et 2,8 kg. Une efficacité maximale pour un geste parfait que décompose pour Libération Benjamin Louche, entraîneur de l'équipe de France masculine.
La tête pensante. «La stratégie du tir est le fruit d'une gestion mentale. La performance passe par une concentration totale. Tous les gestes du tireur sont mécaniques. L'archer fait totalement abstraction de son corps et de son matériel: seule compte la cible. La recherche du tir ne doit être que psychologique. Pour y parvenir, il faut donc connaître parfaitement son geste, gérer son action, l'imaginer, se projeter. Le bon archer est celui qui a déjà tiré avant même d'avoir lâché la corde. Le relaxation ou la sophrologie ne sont pas forcément une bonne chose, car elles rendent l'archer dépendant de quelqu'un.»
L'oeil pas forcément perçant. «C'est l'outil qui fait le lien entre la cible et la tête. La confiance en soi doit être absolue, la connaissance de son tir totale: la vision en est d'autant plus claire. Attention, les meilleurs ne sont pas obligatoirement ceux qui ont la meilleure vue. L'