Barcelone envoyé spécial

Le Barça actuel contre la «Dream Team» de 1992: ce choc constellé de stars mondiales, programmé ce soir à Barcelone, avait tout pour faire de ce jubilé du Cruyff entraîneur du FC Barcelone une fête du foot, à la gloire du beau jeu et d'un des plus grands clubs du globe. D'ailleurs les 98 000 places du Camp Nou ont été vendues comme des petits pains. Et des milliers de maillots sortis pour l'occasion et frappés du mythique chiffre 14 ­ celui que Cruyff portait pendant la Coupe du monde 1974 ­ ont fait l'objet d'une ruée. Autant de preuves de l'immense popularité dont bénéficie encore en Catalogne le Néerlandais qui, en tant que joueur (1973-1979) puis entraîneur (1988-1995), aura fait connaître au Barça ses plus grands frissons et ses plus grandes gloires. Série de procès. Mais cette fête est aussi l'ultime avatar d'une guerre sans merci que se livrent, depuis des années, Cruyff et le président du club, Josep Lluis Nuñez. Un duel qui, même aux plus belles heures du Barça, n'avait cessé de s'exhiber à coups de déclarations chocs et d'attaques personnelles. Jusqu'à une série de procès, à l'issue desquels l'ancienne star de l'Ajax avait été éjecté de son poste. Un jubilé pour Cruyff, trois ans plus tard, Nuñez, doit s'en mordre les doigts. Mais cette rencontre, sorte d'ultime indemnité à l'ex-entraîneur ­ elle devrait lui rapporter près de 8 millions de francs ­ faisait partie des clauses de son contrat. Pire: pour le président du Barça, cette fête facti