C'est l'histoire de l'éternel retour. Et d'une femme, Corinne

Niogret, qui sauve encore la mise d'une discipline en pente douce. Elle a terminé 2e du 15 km, hier à Holmenkollen (Norvège), juste derrière l'Ukrainienne Zubrilova, lors de l'épreuve de rattrapage des championnats du monde perturbés par le froid. Niogret efface ainsi, en partie, les malheurs de février et ces mondiaux de Kontiolathi (Finlande), décevants pour le biathlon français.

Il y a un mois, aux caprices du temps s'étaient mêlés ceux d'une équipe de France bien mal en point depuis sa déconvenue des JO de Nagano. Puis le sourire était revenu sur le visage des filles lorsque, tirées par une Corinne Niogret déjà déchaînée, elles avaient arraché le bronze par équipes, la première médaille depuis deux ans.

Niogret, 26 ans, avait dû penser très fort à ce matin de février 1992, jour de la médaille d'or olympique par équipes, sorte de date de naissance de toute une discipline aux yeux des Français. Hier, celle qui affiche un palmarès impressionnant (un titre olympique, deux titres mondiaux, trois médailles d'argent et cinq de bronze) a encore montré ses cheveux frisés blonds sur un podium. «J'étais un peu en colère après les mondiaux de Finlande, dit-elle. Il fallait que je fasse un bon truc. Cela récompense un peu toute ma saison, ma meilleure.» Cette deuxième chance, Corinne l'a prise comme à son habitude, grâce à un mental de fer. Aujourd'hui, deux autres titres devraient être distribués.

Une autre chance de médaill