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Libération

La danse mène le sport

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Deux chorégraphes intègrent l’escalade et le karaté à leur spectacle.
publié le 12 mars 1999 à 0h07

Le sport et la danse sont a priori aux antipodes l’un de l’autre. L’un a une fonction, un but, un résultat. L’autre est hors compétition, pure abstraction ou message au public. Pourtant, ils se sont souvent rencontrés. Le ballet s’est servi du sport pour renouveler ses arguments. Ce fut le cas avec les Ballets russes: «Jeux» se déroulait sur un court de tennis. «Le Train bleu», de Cocteau et Nijinska, empruntait au tennis et au golf. Plus tard, Jean Babilée chorégraphiait un trio «Balance à trois» dans une salle de gym. Plus récemment, Régine Chopinot s’est emparée du ring de boxe et Daniel Larrieu n’a pas hésité à plonger dans «Waterproof». La 10e Biennale du Val-de-Marne, qui se tient du 10 mars au 16 avril dans une vingtaine de théâtres du département, est consacrée en partie à cette thématique sport-danse. Luc Petton a travaillé avec des karatékas et la compagnie Retouramont assure une danse qui change d’appuis avec les techniques de sécurité de l’escalade.

Le lycée flambant neuf Maximilien-Perret d’Alfortville (Val-de-Marne), inauguré en décembre 1997, n’avait pas l’heur de séduire les élèves habitués auparavant au charme du bois de Vincennes. Il a en revanche tapé dans l’oeil de Geneviève Mazin et Fabrice Guillot, deux jeunes chorégraphes qui dirigent depuis cinq ans la compagnie Retouramont. «Nous, nous voulons des habitants aussi étranges que curieux de l’espace et de ses volumes», lance le danseur chorégraphe, qui jette un regard gourmand et admiratif sur le hall d’e